La jungle des étiquetages : comment s’y retrouver?

Labels et système de notations fleurissent sur les emballages des produits que vous achetez. Les avez-vous remarqués ? Face à ces différentes notifications, comment s’y retrouver lorsque l’on fait ses courses ? Vaut-il mieux un produit Nutri-score A, mais considéré comme « ultra-transformé » par l’indice Siga ? Et que faire des étiquetages environnementaux ?

Nous vous proposons, aujourd’hui, un tour d’horizon du rôle et des spécificités de chacun.

Les étiquetages nutritionnels :

  • Le plus connu des consommateurs est le Nutri-score. Il a été lancé en France en 2017 et a été adopté par plusieurs pays européens. Il aide les consommateurs à choisir les produits selon leurs qualités nutritives, notées de A dans un fond vert foncé (très bonne qualité nutritive) à E dans un fond rouge (mauvaise qualité nutritive). Il est attribué sur la base d’un score prenant en compte pour 100 gr ou 100 ml de produit, la teneur : en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coques, huile de colza, de noix et d’olive), et en nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel). Il pénalise mécaniquement certains produits gras et salés comme le fromage, indépendamment de la quantité réellement consommée et de leur origine.
  • Pour la start-up Siga, la manière dont le Nutri-score aborde le potentiel santé d’un aliment est réductrice, car elle ne prend pas en compte la transformation des produits, qui détériorerait leur qualité nutritionnelle. L’indice Siga propose donc à travers son application un score de 1 (aliment transformé équilibré) à 7 (aliment ultra-transformé à limiter) en fonction des procédés de fabrication du produit, et de la présence de « marqueur d’ultra-transformation » comme certains sucres ou additifs.

Les étiquetages environnementaux :

  • L’Éco-score : il informe sur l’impact des produits alimentaires sur l’environnement. Il est attribué en établissant un score de référence pour chaque catégorie de produits grâce aux données de la base environnementale « Agribalyse » conçue par l’ADEME et l’INRAE. Ces données correspondent à l’analyse de cycle de vie (ACV) des produits. Ce modèle ce base sur les quatre critères suivants : le mode de production du produit, l’origine de ses ingrédients, les espèces menacées dans le mode de production, ainsi que son emballage.
  • Le Planet-score : Opposé à l’Éco-score, il répond aux mêmes enjeux mais tente de corriger les défauts reprochés à ce dernier. En effet, dans son calcul, l’Éco-score ne tient pas compte de l’impact des pesticides sur la biodiversité et la santé humaine ou encore du bien-être animal. D’où le lancement de Planet-score, qui base son calcul également sur ces points-là.

J’espère que cet article vous aura aidé à vous retrouver dans cette jungle de labels.

A vos courses, prêts, partez !

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